Vendange le dimanche 19 septembre. C’est une journée ensoleillé (23°C) quoique fraîche la nuit précédante (8°C). 17 pieds de Cabernet sauvignon et 41 pieds de Merlot ont plus de deux grappes. Avant la vendange, le niveau du sucre des baies est analysé par refractomètre : CS 21° Brix (12° potentiel alcoolique); M 23,5 (14°), Treuille 17,5 (10°). Les filets sont enlevés à trois (Alain, Anh Leriverain et moi). A 10 h, Anh et moi coupons les trois règes de cabernet sauvignon : il y a 11 kg, 9 kg de moins que l’an dernier. Nous sommes rejoints par nos amis vendangeurs : Patricia et Jean Eimer, Marti, Pierre Heugas, Edith Remond, Christine et Patrick Rôdel. A dix, nous avons vite fait de rentrer 48 kg de Merlot, 9 kg de plus que l’an dernier.
Vendange
Si une heure suffise pour rentrer les grappes, il faut deux heures pour érafler.
la table de l'éraflage
Les baies sont foulés aux pieds (d’Alain) dans deux fûts alimentaires étanche de 30L.
foulage aux pieds
Le degré alcoolique potentiel du jus est estimé avec un mustimètre : 13°. 20 kg de moût est pressé immédiatement après foulage pour faire du rosé. Moins de 10 L est obtenu et mis dans un cubi de 10 L.
pour faire du rose
Christian et Odile Coulon arrivent pour le repas de vendange qui commence par la dégustation du millésime 2009.
Les mono cèpages Cabernet Sauvignon et Merlot sont typés et bons. Le Merlot a un nez assez alcoolisé, rond, avec des arômes de pomme reinette d’après Pierre, poivron selon Christian. Le Cabernet Sauvignon est plus acide, boisé, avec une légèreté trompeuse. Le nez est comme le Merlot alcoolisé mais il y a aussi du fruit (cassis/mûr/noisette ?). L’assemblage a un problème. Au nez et au goût, on détecte un défaut, peut-être le début de vinaigre. Pas assez d’oxydation d’après Christian. Quand il introduit de l’air en bouche, c’est mieux. Christian nous conseille de faire goûter l’assemblage à sa fille Joana qui pourrait nous donner des remèdes. Ce sera fait !
dégustation des mono cépages et de l'assemblage
Menu de vendange
Entrée : cake au chorizo et parmesan (Rodel)
Bouillon de poule avec vermicelle (comme chez les Coulons) et chabrot
Poulet marbella avec couscous aux tomates et oignons
Salade verte
Fromage
Dessert contribué par les Eimers (assortiment gateaux tunisiens) et Edith (flan aux figues)
Nous arrosons avec le merlot, le cabernet sauvignon et l’assemblage de l’an dernier (millésime 2009). Christian nous a apporté une bouteille du Cadillon-Mercadier 1988 (excellent).
Nous avons terminé la journée par la mise en bouteille d’une partie de l’assemblage : Six bouteilles sont donnés aux vendangeurs : Christian (2), Vallots (1), Rodel (1), Edith (1), Pierre (1).
Mise en bouteilles
Nous rentrons les deux fûts et le cubi 10 L de rosé dans l’atelier que l’on chauffe pour atteindre 20° C. Mesure de l’alcool potentiel au refractomètre. Le rosé est à 22 Brix (13°) ; le Merlot à 23 (13°), le CS/Merlot à 21 (12°).
Merlot /CS (2:1) : 1×6 L, 1x3L, 2 x 750 mL (8 + 4 + 2 = 14 x 750 mL
Merlot : 12 x 750 mL
CS : 1 x 750 mL
Le lendemain lundi je vais à l’ISVV pour une consultation avec Joana. Elle confirme qu’il y a un défaut, trouve les marqueurs d’oxydation (éthanal, précurseur du vinaigre). Au microscope, beaucoup de microorganismes, levures et bactéries. Joana suggère de coller puis de sulfiter.
D’où est venu le problème ? En janvier, Guillaume ne détecte pas de défauts. Le premier soutirage après la fermentation malo le 10 décembre (sans aération ? ) dans cubi avec sulfitage. Le deuxième soutrage le 18 mars (sans aération?) avec sulfitage. Le troisième soutirage (sans aération?) avec sulfitage et l’assemblage (2 :1 Merlot : CS) dans bouteilles de 6 L. Le cubi Merlot de 11 L assemblé avec la totalité de CS (sauf 2 L dans conteneur). 11 L Merlot + 5.5 L CS = 16.5 L (2 bouteilles de 6 L : 4 L M, 2 L CS). 2×3-L : 2 L Merlot 1 L CS). Les bouteilles sont bouchées avec des bouchons en verre et ne sont pas étanches. Un filme s’est formé sur toutes les bouteilles, indication de contamination de microorganismes (présence d’air???).
Pour essayer de corriger le défaut, je soutire donc sans aération 2 x 6 L (dans bouteilles de champagne) d’assemblage dans 2 cubi, ajoute 6 mL de blanc d’oeuf (battu avec une pincée de sel) à chaque cubi. Les cubi sont mis au frigo le samedi 25 septembre le soir. Après 72 h de collage, je sors les cubi du frigo pour laisser le vin venir à la température ambiante pendant la nuit. Le lendemain, je soutire dans les deux bouteilles de champagne qui sont bouchées.
Mise en bouteille : CS non collé (750 mL), 6 bouteilles de Merlot non collé (750 mL), 1 bouteille de l’assemblage avant traitement.
Je décide de levurer. Lundi 20 septembre (6°/26°) : Ajout 5 g S22D Predel par fût de 20 kg; 5 g de LSA Pink Predel dans cubi de 10 kg Levure mis dans eau tiède à gonfler pour 15’. Atelier chauffé à 23°C la nuit. Les nuits sont fraîches et il faut chauffer.
Huit jours plus tard, le dimanche 26 septembre, le moût est pressé. 21 L de free; 7 L de presse. Le tout est mis dans cuve de fermentation blanc Tompress avec barboteur . Le moût après presse est à 10° Brix. La semaine suivante,les nuits sont fraiches, il faut chauffer. Le jour, la température dépasse 20° C et nous ne chauffons pas.
Le 1 octobre, le moût mesure moins de 1,0 selon la mustimètre. La fermentation alcoolique est terminée. Le moût est transféré : 13,4 L dans poire en verre munie de barboteur, 11,5 L dans cubi avec barboteur, 5,6 L dans conteneur fermé. Ajout de ferments malo dans les trois, y compris le rosé toujours dans cubi. Les nuits continuent à être fraiche avec des températures élevées le jour (jusqu’à 28°C).
On voit beaucoup de bulles dans les cubi, même avec barboteur et je dois faire sortir des bulles plusieurs fois de jour. Est-ce la malo??? La quantité de bulles me surprend, surtout que dans la poire muni de barboteur, il n’y a pas de bullage excessive.
Le mercredi 6 octobre, les clubs de golfe tombent sur le cubi avec barboteur, ce qui fait sortir le barboteur et répandre le vin, heureusement dans le bac vert dans lequel le cubi est posé. Il est minuit mais il faut vite transférer le vin dans un deuxième cubi et récupérer le vin dans le bac vert. Est-ce un erreur???? Ca continue à barboter fort. Je songe à goûter pour s’il n’y aurait pas de différence entre nos différents conteneurs.
Le dimanche 10 octobre, dégustation de chaque conteneur avec Alain et Marti. Le rosé a une très joie robe mais il est jugé pas très agréable, et un peu pétillant. Le vin du cubi avec barboteur est moins pétillant que le vin dans le conteneur de 5 L. Mais il n’y a aucune différence de goût. Les deux ont un nez de fruit et sont plutôt agréable à boire. Ce serait le Bordeaux nouveau!! Marti trouve la longeur en bouche plus grande dans le vin le moins pétillant. Alain compare le vin le plus pétillant à un Lambrusco ou Merlot vénicien. Je décide de laisser le vin continuer sa fermentation ML pendant une deuxième semaine, puis je ferai une analyse ML par chromatoraphie sur papier. Pendant cette semaine, je suis quand même obligé de chasser l’air (?), beaucoup dans les cubi, un peu dans le conteneur de 5 L et pas du tout dans la poire. Je suppose que la ML serait terminé, après quoi je devrais soutirer avec aération puis sulfiter (50 mg/L sulfite). A partir de ce moment, il faut impérativement éviter l’oygénation.
Le 16 octobre, chromatographie des 4 conteneurs : ML terminé sauf pour le rosé.
la vigne après la vendange 7 oct 2010